Climat & Covid-19 : Ali Bongo met ses homologues occidentaux devant leur responsabilité

Ali Bongo, le 6 avril 2021, à Libreville. Communication présidentielle
Ali Bongo, le 6 avril 2021, à Libreville. Communication présidentielle

Prenant part, mardi 6 avril, au dialogue virtuel entre dirigeants de haut niveau sur l’urgence liée à la pandémie de Covid-19 et au réchauffement climatique dont est victime l’Afrique qui n’émettrait que 3% du CO2, le président gabonais a invité ses homologues des pays industrialisés à soutenir le continent en rejoignant le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (AAAP), une façon, selon lui, d’assumer leur responsabilité historique vis-à-vis dudit continent.

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En janvier dernier, lors du Sommet pour l’adaptation au changement climatique (CAS) organisé par le gouvernement des Pays-Bas et le Centre mondial pour l’adaptation (GCA), le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi A. Adesina, avait annoncé le lancement du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (AAAP) destiné à mobiliser 25 milliards de dollars américains pour intensifier les mesures d’adaptation aux effets du changement climatique en Afrique. Plus de deux mois après, les chefs d’État du continent voudraient bien voir les choses évoluer.

Ali Bongo n’a d’ailleurs pas manqué d’exprimer leur impatience mardi au cours du Dialogue des dirigeants sur l’urgence climatique et la Covid-19 en Afrique auquel il prenait part aux côtés de Ban Ki Moon et d’Antonio Guterres, respectivement ancien et actuel secrétaire général de l’ONU. Il a tenu à rappeler à ses homologues des pays industrialisés que l’Afrique, qui n’émet que 3% du CO2 dans le monde, est lourdement affectée par les conséquences du changement climatique. Aussi, les a-t-il invités «à assumer leur responsabilité historique et à rejoindre au plus vite le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique».

Initiative commune de la BAD et du GCA, «l’AAAP devrait permettre d’intensifier les mesures innovantes et transformatrices prises en faveur de l’adaptation au changement climatique en Afrique. Il s’agit de dynamiser les mesures de résilience face au changement climatique, d’aider les pays à accélérer et intensifier les mesures d’adaptation et la résilience au changement climatique et de mobiliser des financements à la hauteur des besoins de l’Afrique en matière d’adaptation au changement climatique», avait expliqué Akinwumi A. Adesina deux mois plus tôt.

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A propos CARMEN FEVILIYE 808 Articles
Juriste d’affaires Ohada / Journaliste-Communicant/ Secrétaire Générale de l'Union de la Presse Francophone - UPF section France