UNESCO – Audrey Azoulay à Brazzaville et Kinshasa

Twitter Audrey Azoulay (@AAzoulay) | Twitter
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La directrice générale de l’institution internationale entame les 14 et 15 octobre une visite officielle à Brazzaville et à Kinshasa. Une visite historique à l’heure de la crise sanitaire mondiale, pour rappeler l’importance du retour à l’école et l’attention à apporter à l’éducation des filles. Un programme dense dans les deux capitales congolaises.

La directrice générale a été le premier jour dans la capitale de la République du Congo, et se trouve aujourd’hui, 15 octobre, dans celle de la République démocratique du Congo. Audrey Azoulay  a rencontré les deux chefs d’Etat et inauguré des outils d’enseignement à distance.  En effet, plus de 1,6 milliard d’élèves dans le monde ont été brusquement privés d’école pendant la crise du COVID.

Un voyage dans les deux capitales africaines francophones qui entre dans le cadre de la Coalition mondiale pour l’éducation lancée en mars dernier par  l’Unesco qui accompagne les États à trouver des solutions adaptées et assurer la continuité de l’éducation, en particulier pour les filles et les femmes. Soutenue par 150 partenaires de tous horizons, la Coalition mondiale pour l’éducation a permis de mettre en place des solutions très concrètes d’apprentissages à distance et d’accompagner 400 millions d’élèves dans le monde et près de 13 millions d’enseignants.

C’est dans ce contexte que s’est rendue Audrey Azoulay à Brazzaville. Une journée qui a débuté  à l’Ecole de peinture de Poto-Poto – la célèbre institution créée en 1951, qui a formé et qui forme des générations de peintres qui exposent dans le monde entier – puis au  lycée de la Révolution (7 000 élèves) au lendemain de la rentrée des classes. Audrey Azoulay a été ensuite reçue par le ministre de l’Enseignement primaire, Anatole Collinet Makosso et le proviseur du lycée, avant de se rendre à  l’inauguration  du laboratoire de micro-science, du studio de production et de la chaîne de télévision d’école à domicile.

A propos de la drépanocytose, Audrey Azoulay a été voir le travail effectué au centre de référence de la drépanocytose de Brazzaville, en compagnie de la première dame du pays, Antoinette Sassou N’Guesso. Grâce à son incessant playdoyer, notamment à l’Unesco à Paris en 2010, la première dame du Congo a fait connaître à la communauté internationale cette maladie génétique, peu connue en Occident.  Cette  visite a mis en exergue les besoins nécessaires pour la bonne prise en charge de la drépanocytose et a précédé le lancement du programme pour l’attrait et  l’éducation des filles pour les sciences avec le professeur Francine-Ntoumi, membre du jury Unesco-L’Oréal.  La signature d’un accord-cadre de coopération global avec Jean-Claude Ngakosso, ministre des affaires Etrangères est ensuite intervenue avant de terminer par un entretien avec le Denis Sassou N’Guesso, président de la République, sur la coopération entre le Congo et l’Unesco, notamment par le projet d’inscription au patrimoine de l’Unesco de la rumba, danse des deux Congo.

Une journée “éclair” mais bien remplie à Brazzaville qui s’est terminée par la soirée musicale avec l’orchestre de l’Institut National des Arts et les artistes musiciens en présence du ministre de la culture et par la traversée du fleuve Congo qui la conduisit à Kinshasa.

Remise du prix Unesco  à Kinshasa, le 15 octobre 

Audrey Azoulay est arrivée aujourd’hui dans la capitale de la République Démocratique du Congo. La journée de la directrice générale de l’Unesco a commencé par le lycée Kabambare où des séquences de démonstration des kits micro-science ont été prévus, avant d’être reçue par Willy Bakonga Wilima, ministre d’État, ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), président de la Commission nationale pour l’UNESCO. Un échange a eu lieu à la Direction des programmes et matériel didactique (DIPROMAD) et d’ÉDUC TV, où Andrey Azoulay a pris connaissance du programme ÉDUC TV, l’outil mis en place pour accompagner le système éducatif par la sensibilisation, l’apprentissage et la formation.

La remise du prix Unesco-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence à l’ONG congolaise « Centre Résolution Conflits » a aussi marqué le programme de travail de la directrice générale de l’Unesco qui a été ensuite reçue en audience par le président de la RDC, Félix Tshisékédi accompagnée du ministre de l’EPST.

Le programme de travail s’est poursuivi par la visite de l’École régionale post-universitaire d’aménagement et de gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux (ERAIFT) et la présentation des activités en compagnie des ministres de l’EPST, de l’ESU (Enseignement supérieur et universitaire) et de l’EDD (Environnement et développement durable). Egalement au programme de cette journée, la présentation du programmes d’accompagnement des communautés locales face au changement climatique; celle du projet de « monitoring » des grands singes par drones et caméras pour leur conservation efficace enfin la présentation des programmes de R&D réalisés dans la réserve de biosphère de Yagambi.

Diverses inaugurations ont eu lieu: installation d’une tour à flux; mise en place d’un laboratoire de géomatique de l’ERAIFT pour la gestion de la base des données des habitats de grands singes à la Réserve de biosphère de Luki. Audrey Azoulay a enfin pris part à l’échange concernant l’organisation d’un master régional MAB (L’homme et la biosphère) à l’ERAIFT.

La rédaction

Photos: Twitter Audrey Azoulay (@AAzoulay) | Twitter

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A propos CARMEN FEVILIYE 808 Articles
Juriste d’affaires Ohada / Journaliste-Communicant/ Secrétaire Générale de l'Union de la Presse Francophone - UPF section France