Création d’un label “Made in Central Africa” : appel à propositions

Un appel à propositions ouvert par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) en étroite collaboration avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté économique et monétaire pour l’Afrique centrale (CEMAC), qui s’adresse aux cabinet-conseil, entreprises ou tout organisme similaire ayant au moins 7 ans de pratique en communication marketing. La date limite a été fixée au 12 octobre.

L’initiation du projet de label, présenté comme marqueur de l’origine de produits de qualité provenant de la sous-région, stimulerait une saine concurrence dans la production industrielle et des services pour le commerce de qualité au niveau sous-régional puis intra-africain, dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale  africaine (ZLECAf). Ceci est dans l’esprit du Consensus de Douala sur la diversification économique en Afrique centrale du septembre 2017.  Un exemple tiré du Rwanda  qui avait déjà initié en 2015 le label Made in Rwanda.

Les initiateurs du label “Made in Central Africa” s’adressent  visent à inciter les entrepreneurs et les industriels à faire d’avantage d’efforts en matière de valeur ajoutée et d’assurance qualité. Du côté des consommateurs, il convient de rassurer, notamment les consommateurs issus de la sous-région,  sur l’origine des produits qu’ils consomment et les inciter à « acheter sous-régional ». C’est une volonté politique qui démontre la détermination de l’Afrique-centrale à poursuivre la diversification économique verticale et horizontale et renforcer, à terme le commerce intra-sous-régional et intra-africain.

Les critères à respecter

Pour porter le label Made in Central Africa conformément aux règles d’origine établies par la CEEAC et la CEMAC, un produit doit :
1. Être entièrement originaire de la sous-région (ceci concerne les produits à l’état brut issus de la flore et de la faune de la sous-région ainsi que de l’artisanat);
2. Être fabriqué en incorporant au minimum 40% des matières premières provenant des États membres de la région;
3. Être fabriqué avec des matières premières et consommables d’origine étrangère en totalité ou en partie mais avec au moins 30 pour cent de valeur ajoutée sur place avant imposition.

Une fois qu’une entreprise s’est assurée que son produit répond à l’un de ces critères, elle devrait alors solliciter  l’acceptation du produit dans le régime tarifaire préférentiel via le Comité national d’accréditation tarifaire préférentiel de chaque pays et l’attribution d’un certificat d’origine. La mise en oeuvre d’un tel label permettrait d’identifier  les produits de qualité en provenance d’Afrique centrale et ainsi laisser une empreinte/marque populaire dans l’esprit des consommateurs.

Le soumissionnaire doit fournir une proposition détaillée  : les éléments physiques et virtuels du label ; les suggestions sur la meilleure façon de l’élaborer et de l’acquérir ; les détails sur la manière d’acquérir son brevet au nom de la CEA, de la CEEAC et de la CEMAC ;  d’autres dispositions institutionnelles sur le label ; un guide de marque pour le label et les services internet relatifs au label; les modalités d’utilisation du label par les entreprises ; d’autres idées créatives et de gestion de projet pour le label ; la durée des services d’encadrement du soumissionnaire pour l’utilisation du label (jusqu’à 5 ans) ; le coût des services pour la réalisation du projet.

La Rédaction avec United nations Economic commission for Africa

Pour en savoir plus : srocaprocurement@uneca.org

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A propos CARMEN FEVILIYE 808 Articles
Juriste d’affaires Ohada / Journaliste-Communicant/ Secrétaire Générale de l'Union de la Presse Francophone - UPF section France