Livre Paris 2018 : Le pavillon Lettres d’Afrique a tenu ses promesses

Débutée le 16 mars, la deuxième édition du pavillon Lettres d’Afrique à l’intérieur du 38e rendez-vous des acteurs du livre de la porte de Versailles a pris fin hier

Lundi 19 mars, les lampions se sont éteints sur le salon du livre de Paris. Et par la voie de conséquence sur la deuxième édition du pavillon Lettres d’Afrique.

Le stand n’a pas désempli. Le pari est gagné, tout le monde est content car l’espace Afrique Caraibes  et pacifique a été un véritable espace de networking et d’échanges de bonnes pratiques entre les auteurs et les professionnels africains. Tout le monde, les jeunes et les moins jeunes.

On écoute, l’auteur de Tribaliques, Henri Lopes : « C’est  une excellente initiative d’avoir regroupé toute la production littéraire africaine. Ça accroit notre visibilité et je trouve que le travail réalisé par Mme Aminata Diop est remarquable. Et ça se situe dans le filon de ce que les écrivains  du bassin du Congo ont voulu faire et il faut surtout ne pas abandonner. » Couverte de compliment l’initiatrice de cette mise en ligue des énergies réagit : « Aussi bien les  éditeurs, les auteurs, les libraires que les partenaires sont contents. On a essayé de faire de notre mieux pour organiser les conférences débats et autres, dédicaces. Il y a  une bonne ambiance, les gens ont promis de revenir l’an prochain on essaiera de faire encore mieux en 2019, surtout avec le soutien de la Côte d’Ivoire et son ministre Maurice Bandaman ».

Ce dernier juge le bilan positif parce qu’il est soutenu par tous les pays. Le ministre ivoirien se réjoui d’avoir pu déplacer l’Afrique du sud à la suite du Nigéria l’an dernier. Et les pays lusophones frappent à la porte. Le Mozambique a en effet, dépêché un émissaire du ministère de la culture en vue de sa participation en 2019, rejoignant ainsi les 11 pays de cette année, quand en 2017 il y en avait 7. C’est la preuve que le monde africain a bien besoin d’un espace  d’échange. « Le mieux serait que, soutien Bandaman, nous nous retrouvions sur le continent pour poursuivre ce que nous  réussissons ici. L’idéal c’est que le pavillon des lettres d’Afrique soit présent outre en Europe sur tous les espaces du continent de telle sorte que la communauté du livre soit accrue et que les éditeurs d’Europe viennent en Afrique dans nos salons. Pourquoi pas demain des pavillons lettres de France ou d’Europe ? »

Le président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (Aeci), Etty Macaire ne dit pas autre chose. Une chose est sure le pavillon a tenu ses promesses. Le chiffre d’affaires des libraires a considérablement grimpé en 3 jours. « J’ai fait beaucoup de rencontres » avance Adjouah Agnini l’Ivoirienne auteure d’Akwaba. La vitalité, l’ambiance, les épices musicales par le slam avec Lunik grio un originaire de Soubré, Capitaine Alexandre, l’animation par Soro Solo de Rfi ont donné un cachet particulier à cet espace qui désormais se veut itinérant. Prochaine étape Genève pour battre le record des 80 thématiques littéraires abordées. C’est loin d’être peu. Surtout quand on veut se souvenir qu’il y a un an à peine, la présence des auteurs africains et de l’édition africaine était quasi inexistante lors des grands rassemblements littéraires en France et en Europe. L’absence d’un cadre global de promotion du livre au sein du continent ne facilitait ni la visibilité des auteurs en France, ni les opportunités de collaboration entre les différents éditeurs africains.

Vivement 2019.

Alex  Kipre

Fratmat.info

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A propos CARMEN FEVILIYE 808 Articles
Juriste d’affaires Ohada / Journaliste-Communicant/ Secrétaire Générale de l'Union de la Presse Francophone - UPF section France